Sébastien ERPELDING
Sébastien ERPELDING
Born in 1975 in Pierrelatte

La montagne en filigrane

Tout commence dans les lavandes, mais se prolonge en famille vers les lacs du Queyras ou de la Clarée. A pied ou en vélo, les traversées ou les tours de massifs alpins donnent le ton, quitte à pousser jusqu'au Jura ou à la Méditérannée. Je  poursuis à Grenoble, étudiant en géographie, où l'environnement savait  nourrir des loisirs de plein-air. Il en sera de même au Québec ou à Nice. Ces grandes villes ne le sont plus, dÚs lors qu'on s'en extrait. Elles ne sont qu'un pied à terre vers un immense arriÚre Pays, haut ou profond : Belledonne, Vercors, Chartreuse, Mercantour ou Verdon, et jusqu'au continent américain tout entier.

Finissant à Marseille un stage lié à mon Master en tourisme, je revenais aux sources méditéranéennes. Ultime soubressaut avant le grand saut professionnel, j'arpentais des îles : Goméra, Belle-île ou Lofoten avec le même étonnement qu'une incursion Corse. La montagne savait décidémment se montrer littorale.Quant à ce tour d'Asie à vélo, il a tissé un fil de lenteur et de continentalité entre les contrées contrastées d'une Route de la Soie, l'Extrême-Orient, et le monde Indien. Pays de steppes, mais aussi de hauteurs. Pays de solitudes et peuples du milliard.

Quant aux Pyrénées, les « piÚces Â» du GR10 furent initiatiques, ces bouts d'itinérances qu'il faudra un jour coller.  C'est surtout une installation impromptue entre Aude et AriÚge, sur le piémont. Câ??est une arrivée pour travailler. Agent de développement touristique pour une collectivité locale, chargé d'un office de tourisme entre Pays Cathare et pays d'AriÚge, je concrétise aujourd'hui l'envie de revenir sur le terrain en devenant accompagnateur en montagne, pour animer de nos pas cette montagne inespérée.

A propos de l'écriture ...

La Corse fut une école de l'aventure littéraire, un test. L'Asie a prolongé cet attrait, nourri par autant de pÚres fondateurs, attrappeurs de poussiÚre ou d'étoiles, au delà des conventions de leur époque, et  de la ligne de crête habituelle. J'ai toujours écrit, pour le plaisir des mots, pour rendre compte, parce que l'image ne dit pas tout dans son immense beauté. PoÚtes, journalistes et conteurs ont chacun une place de coeur, un rÃŽle certain. Je les apprécie pour leur contributions respectives, mais j'aime ceux qui sans le dire, écrivent avec ces trois chapeaux. Et j'aime ces textes rares qui nous apprennent tout, en y mettant la forme de l'histoire.



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